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Les enjeux du développement de la carrière dans le bois sont détaillés ci-dessous sous forme de questions.


Certaines questions sont encore ouvertes et sans réponse à l'heure actuelle. Si vous avez des éléments de réponse pour certaines questions en suspens, n'hésitez pas à nous partager vos informations ou nous aider à avancer dans ce contenu. Si vous avez d'autres questions, partagez-les avec nous afin que nous puissions les publier également.

Aspect administratif et légal 

La carrière GBA est active sur les Communes de Comblain-au-Pont et d'Anthisnes.

Au niveau des autorisations, la situation est différente en fonction de la Commune. 

A Comblain, l'activité est régie par un permis d'exploitation datant de 2002, tandis qu'à Anthisnes, l'exploitation a lieu sous le régime d'un donner acte de 1932. Ce document est fort peu contraignant. En outre, étant donné qu'il suppose une continuité d'exploitation, nous avons pu démontrer qu'il n'était plus valable dans le cas qui nous occupe. En effet, l'analyse des comptes annuels des sociétés présentes sur le site montre que la Carrière est restée inexploitée à tout le moins en 2001 et 2002. En conséquence, une nouvelle demande d'exploitation doit être introduite. Ce document devrait régulariser la situation existante et permettre la poursuite de l'exploitation jusqu'aux limites de la zone d'extraction actuellement définie. Cette démarche va nécessiter une enquête publique. 

En ce mois de juin, une affichette jaune trône à l'entrée du bois. L'entreprise GBA fait la demande d'un permis unique pour les parcelles déjà exploitées. Un permis unique signifie un permis d'urbanisme doublé d'un permis d'environnement. Il y a un an tout pile, suite à l'impulsion du Collectif et de ses interrogations au conseil communal, une réunion avec le carrier a été organisé. Il y a un an, nous demandions à connaître les conditions d'exploitation de la carrière. Pour seul document, un donné acte de 1932 reprenant seulement deux conditions. L'une d'elle, la continuité de l'exploitation, n'a pas été respectée puisqu'il a été démontré que l'entreprise a stoppé ses activités deux ans de suite. En novembre, nous revenons au conseil communal avec cette démonstration. Le Bourgmestre nous assure que tout est en ordre. Le Service Public de Wallonie ne semble pas avoir constaté le manquement.

Aujourd'hui, GBA demande à régulariser son exploitation. Cela démontre d'une part que nous avions raison: la situation n'était pas régulière. C'est donc une bonne nouvelle. Après l'étude d'incidence qui suivra l'enquête, nous pourrons nous attendre à l'élaboration d'un permis aussi fourni que celui de Comblain-au-Pont. Cependant, une simple régularisation suffit-elle à courir une dizaine d'année d'illégalité?

Mauvaise nouvelle: cette régularisation doit sans doute préparer l'avenir. Si la carrière veut s'étendre, il semble en effet indispensable qu'elle se mette en ordre de marche. La prochaine étape serait donc une demande d'extension: une démarche complexe puisqu'il faudra alors modifier le plan de secteur avant même d'introduire une demande de permis. Le Gouvernement wallon acceptera-t-il qu'une zone forestière bascule en zone d'exploitation? Cela ne semble pas en phase avec les enjeux climatiques actuels mais sans l'appui de la Commune d''Anthisnes en ce sens, nous ne sommes certains de rien.

Pour l'avenir, toute extension nécessiterait une modification du plan de secteur, démarche qui impliquerait automatiquement une (autre) enquête publique. Il y a un an, le carrier réalisait déjà des analyses pour connaître les réserves actuels.

Nous sommes toujours au stade des hypothèses, mais il a été question d'une extension jusqu'aux limites de la zone Natura 2000. L'agrandissement porterait ainsi sur plus de 35 hectares. Si on les ajoute à la superficie actuelle de la carrière (25 hectares), nous obtenons une exploitation dont la taille pourrait atteindre les 60 hectares. A titre de comparaison, la superficie de l'ancienne carrière "Nocarcentre" à Ecaussines est de 57 hectares.

Il n'y a par ailleurs, aucun plan de fermeture qui pourrait nous assurer sur la fin de l'exploitation, comme cela est exigé dans le cadre d'une exploitation à durée déterminée. Or, sans extension, la carrière devra fermer.

Petite précision en préambule: le Grand Bois est un bien public. Il est loué à l'exploitant via un contrat de bail auquel nous n'avons pas eu accès. Chaque année, un géomètre vient mesurer le volume extrait de la carrière et la Commune en obtient un pourcentage. Ci-dessous, l'évolution de ce que cela rapporte à la Commune par an.

 L'option du bail entre la Commune d'Anthisnes et l'entreprise GBA a été abordée dès 2001. Une lettre de GBA à la Commune d'Anthisnes du 12/02/2002 fait état d'un courrier du 19/06/2001 et de diverses rencontres en ce sens.

Le 04/05/2004, la Police de l'Environnement fait état de stockage sur des parcelles appartenant à la Commune d'Anthisnes et dès lors non couvertes par le permis. En vertu de la réglementation en vigueur (décret du 01/10/2002), il est proposé à GBA de demander une extension à son permis en cours pour exploiter ces parcelles. Pourquoi cette option n'a-t-elle pas été envisagée à l'époque ?

Le permis octroyé par la Commune de Comblain prévoit explicitement que l'exploitation principale porte sur la pierre noble. Le concassage est présenté comme la valorisation d'un sous-produit de cette activité principale. En outre, il est limité à 45.000 tonnes/an. Aujourd'hui, le carrier reconnaît qu'Infrabel est son principal client et que le concassage a pris le pas sur l'extraction de pierre ornementale. En conséquence, qu'en est-il du respect de cette contrainte ?

Aspect environnemental 

Nous avons constaté au printemps 2024 de grandes coulées de boue dans le bois et l'avons signalé au 1718 et à la Commune d'Anthisnes. Sans permis, on ne peut que compter sur la bonne volonté de GBA de nettoyer le bois et de faire en sorte que cela ne se produise plus.



Une activité aussi envahissante que celle de l'extraction, limitrophe à un zone de vie pour la faune et la flore telle qu'une zone Natura 2000, ne peut avoir qu'un effet délétère sur la biodiversité.

Pour le moment, l'exploitation se fait verticalement, comme nous l'a expliqué le carrier l'an dernier. Avant de s'étendre, on creuse vers le bas... Mais jusqu'où? A quel moment les réserves d'eau peuvent-elles être inquiétées et surtout, comment être certain que les nappes sous l'exploitation ne sont pas polluées?